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Deux jours après le déclenchement par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de son niveau d’alerte sanitaire le plus élevé face à la résurgence de la maladie mpox en Afrique, le virus poursuit sa progression, vendredi 16 août. Actuellement, la forte recrudescence de la maladie en Afrique est principalement due à une nouvelle souche, le clade 1b, plus transmissible et plus dangereuse que les précédentes.
La recrudescence du mpox en République démocratique du Congo (RDC), qui touche aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, a incité l’OMS à déclarer mercredi une urgence de santé publique de portée internationale, l’alarme la plus élevée qu’elle puisse déclencher.
Pékin a annoncé vendredi renforcer ses contrôles vis-à-vis des personnes et des biens susceptibles d’avoir été en contact avec le virus mpox. Ce dernier transmet la maladie virale du même nom – anciennement connue sous le nom de variole du singe –, qui se propage de l’animal à l’homme. Elle se transmet aussi par le biais d’un contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. La mpox se caractérise notamment par des pustules et de la fièvre.
Les personnes provenant de pays ou de régions touchées par le virus mpox et « qui ont été exposées à des cas » de la maladie ou qui « en présentent des symptômes » doivent « prendre l’initiative de se déclarer aux douanes » lors de leur arrivée en Chine, ont informé dans un communiqué les douanes chinoises.
« Les agents des douanes prendront des mesures médicales et procéderont à des échantillonnages et à des tests conformément aux procédures », ont-elles précisé. Par ailleurs, les véhicules de transport, conteneurs ou marchandises provenant de zones touchées « qui sont contaminés ou susceptibles d’avoir été contaminés » doivent être désinfectés, selon le communiqué. Ces mesures sont en place à partir de vendredi et pour six mois.
Le Pakistan a fait état, vendredi 16 août, d’un premier cas sur son territoire. « Le premier cas de mpox a été confirmé au Pakistan », a annoncé dans un communiqué le porte-parole du ministère de la santé, ajoutant que la personne contaminée venait d’un pays du Golfe, alors qu’aucun cas de ce nouveau variant n’a été signalé dans cette région.
Les Emirats arabes unis ont toutefois enregistré seize cas de variole depuis 2022, selon l’OMS. Les Emirats sont particulièrement touchés par les épidémies transnationales en raison de leur rôle de plaque tournante reliant l’est et l’ouest du globe, avec leurs transporteurs long-courriers Emirates et Etihad Airways.
La souche du virus mpox à l’origine du cas découvert au Pakistan n’était pas immédiatement connue vendredi, a souligné le ministère de la santé pakistanais dans un communiqué. Le patient pakistanais, un homme de 34 ans, est traité dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, a déclaré Irshad Roghani, directeur de la santé publique de cette province frontalière de l’Afghanistan. « Pour le séquençage génétique de la souche, nous avons envoyé des échantillons à Islamabad », a ajouté M. Roghani. Le ministère de la santé a demandé le renforcement des contrôles aux frontières et un dépistage dans les aéroports en cas de symptômes de la maladie chez des passagers revenants de l’étranger.
Le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, fabricant d’un vaccin contre le mpox, a annoncé vendredi avoir demandé à l’Agence européenne du médicament l’extension de l’utilisation de son sérum aux adolescents de 12 à 17 ans.
« Les résultats intermédiaires de l’étude clinique montrent la non-infériorité des réponses immunitaires de la vaccination contre le virus mpox et la variole chez les adolescents et un profil d’innocuité similaire à celui des adultes », écrit Bavarian Nordic dans un communiqué.
Aux Etats-Unis, lors de la précédente épidémie de mpox en 2022, la Food and Drug Administration (FDA) avait accordé au vaccin une autorisation d’utilisation d’urgence pour les adolescents. L’épidémie circule en partie par des relations sexuelles, mais le virus se transmet aussi par des contacts non sexuels, menaçant aussi les enfants chez qui la maladie apparaît plus dangereuse.
Jeudi, Bavarian Nordic s’est dit prêt à produire jusqu’à 10 millions de doses du vaccin d’ici 2025. Actuellement, le laboratoire a quelque 500 000 doses en stock.
La veille, la Suède a signalé un premier cas d’un variant plus contagieux et dangereux du virus mpox, dont la maladie qu’il provoque a fait au moins 548 morts depuis le début de l’année en RDC, le pays le plus touché. Le patient a été infecté lors d’une visite dans « la partie de l’Afrique où il y a une épidémie majeure de mpox clade 1 », a déclaré l’épidémiologiste Magnus Gisslen, dans un communiqué de l’agence.
Selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le premier cas détecté en Suède « souligne la nécessité pour les pays touchés de lutter ensemble contre le virus ». Dans la lignée des mesures instaurées par Pékin, le chef de l’OMS encourage vendredi sur X « tous les pays à renforcer la surveillance, à partager les données et à œuvrer pour mieux comprendre la transmission du virus ».
Les pays de l’Union européenne doivent se préparer en vue d’une hausse des cas de mpox, a déclaré le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). L’agence « recommande aux autorités sanitaires de maintenir un niveau élevé de planification de leur préparation (…) afin de permettre une détection et une réponse rapides à tout nouveau cas », a-t-elle précisé dans un communiqué. « En raison des liens étroits entre l’Europe et l’Afrique, nous devons nous préparer à un plus grand nombre de cas importés de clade 1 », a souligné Pamela Rendi-Wagner, directrice de l’ECDC.
La forte augmentation des cas de mpox, notamment en Afrique centrale, a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mercredi son niveau d’alerte le plus élevé au niveau international.
Le Monde avec AP et AFP
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